''Tu demandes si ce mec sait jouer aux jeux vidéos? Ce mec?! Ce gars qu'a explosé les records à la Japan Expo! Lui?! Hum, nan.''

Parce que, parfois, les nuits de pleine Lune, lorsque Mars et Zirkon 433 sont alignés et que le chinchila du voisin Gilbert cesse de beugler pour de la bouff' pour poisson, les futurs possesseurs de ce monde sortent de leur antre (à savoir mon lit) pour se rendre, rempant et dégoulinant de sueur, de bave et de guacamol en direction de quelque conférences japanimes. Ce jour-là, ce fut hier (car si, si, je peux parfois voler la liberté de Pin afin de m'enfuir de mon plumard). Pas ma première et certainement pas la dernière, mais la meilleure que j'ai pu passé pour l'instant. (Avec une tonne de ''ma première fois'', eh oui, ils grandissent si vite...)

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Donc pour tous les autres grands sociables de la vie et autres fans chroniques de Miley Cyrus, une convention japanime, ça se trouve où? 

Alors vois-tu, mon cher Bertrand, c'est comme la chasse au fennec. Tu prends le train, le bus, l'avion, l'hélico ou que sais-je (car nous avons affaire à des bestioles qui nous viennent parfois de loin et qui donc sont prêtes à encourir les risques du transport en commun à 9h du mat' un samedi en plein centre de Lausanne)  et à l'intérieur, tu fais le gland debout au milieu des sièges et tu scrutes l'horizon. La première paire d'oreilles de Neko (animal japonais très proche du chat, en dehors de sa capacité à faire des shows avec la Team Rocket (ah et si tu connais pas Pokémon, descends du bus, et jette-toi sous les roues, on ira plus vite)) ou jupe à froufrou rose t'annoncera avec délectation que tu viens de trouver ton gibier. Les plus simplistes et petits joueurs se contenteront de les attaquer à coup d'I-phone en décomposition et de ''Dernier Album de Justin Bieber'', mais je te propose là, mon cher Bertrand, une version plus sportive du truc: Bref, dès que tu as trouvé ton humanoïde à tête de Félin et à robe d'Heidi, tu le lâches plus d'une semelle (à distance bien entendu, rien ne te prouve qu'il a été vacciné). A noter que si deux trois imitations de Marilyn Manson, un ''Mais putain c'est une mec ou une gonzesse!!?'' et un grand baraqué de 2m50 cosplayé en Card Captor Sakura rappliquent, c'est que tu touches au but. Aussi, si tu te retrouves coincés dans un espace exigu entre une mémé qui essayent de te vendre un bibelot de la fertilité sino-japonais et une armée de Free-Hugs, toutes mes félicitations Léon, tu as trouvé le nid!

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Pour les grands rebelles de la forêt qui traîneraient par pur hasard ici, comment te démarquer durant une manif' comme la Japan Impact?

Alors très franchement mec, ne fait absolument rien. Non pas que ta face ait quelque chose d'anormal (enfin recule un peu quand même...), mais une fois que tu es dans le périmètre, sans même avoir acheté tes billets, tu es déjà plongé dans le paranormal. Tu as donc l'imitation de Card Captor Sakura 100% certifiée Pedobear, les répliques de Marilyn Manson, une armée monumentale de Neko-Chan ne cessant d'augmenter avec les stands vendant masque et oreilles de chat, des sectes de Cyber-Goth et de Visual Kei, trois quatre Anarcho-punk, des cosplayers en veux-tu en voilà, et un sumo. Ne te ramènes pas déguiser en Godzilla, ils l'ont déjà fait. Ne te ramènes pas à poil, ils l'ont déjà fait. Viens en jeans et T-shirt à la limite, ça on en a pas encore vu des masses...

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Et pour moi, dans ma grand perfection et mon adorable personne,  (herm) la Japan Impact, c'était quoi?

Merci de ne pas prendre en considération la tronche en pleine gestation philosophique de Pin.

 Donc, la Japan Impact, pour commencer c'était ma première... Japan Impact (merci de garder les pierres, les bâtons et les marmottes volantes pour la FINde l'exposé).

La première fois que je mettais les pieds dans un univers de guimauve nippone au centre de l'EPFL (bon en fait c'est pas exactement le centre, mais soyons bons enfants!).

La première fois aussi que je me tappe une queue [Je remercie d'avance tous les grands esprits qui ont pensé la même chose que moi lorsque j'ai relu cet article, je vous aime les gars] de 45 min. pour un bout de bracelet vert en papier collant, surtout pour me faire arrêter une dizaine de minutes après parce que c'est ''bien moins crédible de me croire quand je dis avoir eu cours de math la veille que de penser que je vais faire un attentat terroriste à coups compas''.

La Japan Impact, c'était aussi mon premier lot de Free-Hugs ''que même que je les évitais comme le choléra pendant les Polymangas précédents et que maintenant c'est moi qui les poursuit à coup de ''Daisuki'' inévitables''.

C'était aussi mon premier concert, qui s'est avéré être double (quand je dis double, j'entends deux groupes à la suite, double cervicales foutues après les passages Metalo-visual Kei et double dose de Dafalgan le lendemain). Avec ça mon premier autographe (de Pinky Doodle Poodle, dont la chanteuse devaient bien se foutre de notre gueule en japonais, c'est pas possible de sourire autant) et mon premier ''Putain mais j'adore ce chanteur, fais-moi la courte échelle Youkou, je fly sur la scène!''. (Précisons au passage que le second groupe était Gaijin et que si vous aimez les reprises de groupe japonais avec une gentille mignonne petite sauce métal, j'avoue, faut tenter!)

Enfin, c'était la première fois que je croise une Toulousaine d'origine québécoise en Suisse, qui plus est persuadé de la pédophilie constante dont fait preuve Donald ''et même qu'il porte pas de pantalon mais met une serviette autour de sa taille quand il sort de la douche!''

Et je précise mes mignons, tout ça sans une seule goutte d'alcool dans le sang et sans avoir snifer autre chose que de l'ovomaltine au petit déj', que demander de plus? ^3^

Comments

[Kimi]

Pourquoi j'ai rigolé à "queue de 45 minutes" ? J'imagine, d'ailleurs, que ça doit être grand. *s'en va réfléchir et méditer sur tout ça*

[fabricelet ;)]

ah comme je t'envie ma chère Kat's! un jour peut être connaîtrais-je aussi les joies des conventions japonaises!^^ et peut être même que ce sera en Suisse :p